Histoire fictive d’un accompagnement sur une croyance limitante

Qu’est-ce qu’une croyance limitante ? Il s’agit d’une affirmation personnelle qui empêche de passer à l’action et nous n’avons souvent pas conscience que cette affirmation est vraie uniquement dans notre système.

 

  • Situation : L’accompagné qui vient me voir se sent mal à l’aise dans un groupe. Les échanges informels sont une torture pour lui parce qu’il se dit « Je ne suis pas intéressant, je n’ai rien à leur raconter. »
  • Après un temps de questionnement, je propose de poser une intention pour la séance que nous validons ensemble : « Trouver de l’apaisement et me sentir à l’aise dans un groupe. »
  • Après un temps d’écoute empathique, j’identifie une croyance limitante que je propose de formuler clairement. Formulation de la croyance : « Il faut que je parle pour que ma valeur soit reconnue. »
  • Exemple de dialogue qui s’ensuit, résumé en 4 phrases mais qui font l’objet de plusieurs échanges et de temps de connexion aux sensations du corps :

– Moi : « Je vous propose de regarder dans un premier temps les besoins qui sont nourris grâce à cette croyance. Vous êtes d’accord ? »

– Réponse : « D’abord de la reconnaissance, de l’estime de moi et de l’Amour. Je peux être vu aussi. »

– Moi : « Et au fond, quand ces besoins sont nourris, qu’est-ce que cela vous permet de vivre ? »

– Réponse : « Je contribue à l’épanouissement de la Vie en moi. »

  • A cette étape, quand le besoin source est identifié, généralement une détente se produit. Je laisse alors l’espace et le temps pour goûter pleinement ce besoin si précieux qui ose se montrer.
  • Exemple de dialogue qui s’ensuit, résumé en 4 phrases à nouveau :

– Moi : « Si vous êtes prêt à poursuivre, je vous propose de regarder maintenant les besoins que cette croyance « Il faut que je parle pour que ma valeur soit reconnue » empêche de nourrir ? »

– Réponse : « De la spontanéité, de la confiance, de l’authenticité. »

– Moi : « Et au fond, est-ce que cela parle d’une recherche d’accueil inconditionnel ? »

– Réponse : « Mais oui, c’est çà. »

  • Nouveau temps de pause pour goûter à ce nouveau besoin. Puis :

– Moi : « Je vous invite à prendre de la distance et regarder d’un côté le besoin de contribution à l’épanouissement de la vie et de l’autre, votre besoin d’accueil inconditionnel. Comment c’est pour vous depuis cet endroit ? »

– Réponse : « Je suis touché de découvrir ce qui anime chaque part et j’ai envie de prendre soin à la fois de mon élan de contribution mais aussi de celui d’accueil inconditionnel. Je retrouve de la confiance que les 2 sont possibles.

– Moi : « Je vous propose de transformer l’ancienne croyance pour initier ce nouveau regard. Comment cela pourrait se traduire ? »

– Réponse : « Je suis en relation avec moi-même tout en étant avec les autres. »

– Moi : « Ce serait soutenant d’ajouter un geste pour ancrer cette nouvelle croyance. Une idée de ce que cela pourrait être ? »

– Réponse : « J’enlace tous mes doigts ensemble d’une main à l’autre pour symboliser cette relation aux autres en étant moi-même. »

– Moi : « Pour finir, quel premier petit pas est il possible de faire pour vous pour engager ce changement dans votre vie ? »

– Réponse : « J’ai une réunion de famille ce week-end. On sera en petit nombre, mais je ne sais pas trop ce que je pourrais faire. »

– Moi : « Je peux vous faire une proposition si vous le souhaitez ? Que diriez vous de vous préparer 1 heure avant ce repas en prenant un temps avec vous-même pour respirer plusieurs fois et retrouver les sensations des besoins sources identifiés. Et ainsi goûter à nouveau à la confiance que vous connaissez maintenant. Ce serait possible pour vous ? »

– Réponse : « Oui, bonne idée. Je mets une alarme dans mon agenda. Je vais ensuite me rendre au repas avec l’ancrage des mains et ma nouvelle croyance en tête.  Je pourrai me la répéter si je suis déstabilisé. »

  • Nous finissons par un regard sur la séance et les éléments essentiels avec lesquels il repart.